Le TaiJiGonGFu comporte 2 enchaînements. Le premier(YiLu) constitue la base du sytème, et regorge de détails techniques; qui - bien exécutés - en font une véritable épreuve d'endurance. A tel point que le style est qualifié d'"amer" par ceux qui en font l'expérience. La deuxième forme ("ErLu") est un enchaînement de techniques explosives et un véritable challenge pour le système cardiovasculaire!
Chaque mouvement de la forme constitue un certain type de "jin", c'est à dire de façon de relâcher la puissance, qui peut être utilisé dans plusieurs circonstances et ainsi faire l'objet de nombreuses applications. Les applications comportent des techniques de boxe (poings, pieds, coups de coude et genoux), de lutte (balayages, projections, étranglements, ramassement de jambes) et de clefs articulaires.
"TuiShou" peut être traduit par "poussées de mains" (push hands en anglais). Il se pratique à pas fixe d'abord, puis plus tard à pas mobile. Cette série d'exercices développe l'équilibre, la capacité de coller l'adversaire et de trouver les ouvertures pour pouvoir placer des frappes, des clefs ou des projections. La pratique des poussées de main développe aussi l'enracinement et la structure nécessaires pour tenir face à un adversaire plus lourd et plus puissant.
Dans la mesure où nous pratiquons sans protection, les exercices de confrontation non coopératifs doivent être pratiqués avec précaution afin d'éviter tout risque de blessure. Plusieurs types d'affrontements sont pratiqués. Pour les débutants il s'agit essentiellement de phases de lutte où l'on cherche à déséquilibrer le partenaire et placer des clefs. Cet exercice s'appelle "Ding Bu".
Le TaiJiGongFu comporte également l'étude de certaines armes, telles que le bâton court, le bâton long, la hallebarde. Toutefois celles-ci ne sont enseignées qu'aux élèves avancés. Si le "GongFu" n'a pas encore commencé à naître dans le corps du disciple, l'utilisation des armes est inutile voire risquée. Nous présenterons dans cette rubrique juste quelques extraits des formes armées.
Notre association essaye de diffuser en France, notamment à Paris et Rambouillet, l’enseignement de Marin Spivack, premier occidental à être accepté comme disciple de ChenYu. Nous essayons de faire venir Marin en France, deux fois par an pour des séminaires ouverts aux membres de notre association, et nos instructeurs sont régulièrement suivis par Marin lors de d’échanges à distance ou de formations en personne à Boston où réside Marin.
17ème génération de la famille Chen
Chen Fake (chinois: 陈发科, 1887-1957) aussi appelé Chen Fusheng est considéré comme le plus éminent représentant du style Chen au vingtième siècle. Aujourd’hui encore on parle de lui comme du « numéro 1 du taichi ».
18ème génération de la famille Chen
Chen Zhaokui (chinois: 陈照奎, 1928-1981) appris le taichi de son père Chen Fake et fut l’un des plus importants représentants de la « grande forme » au sein de la dix-huitième génération de la famille Chen. A l’âge de 4 ans en 1932 il suivit son père à Pékin, principale ville où il enseigna par la suite.
19ème génération de la famille Chen
Chen Yu (chinois 陈瑜, né en 1962) est né à Chenjiagou dans la province du Henan et est représentant de la dix-neuvième génération de la famille Chen. Il enseigne le taichi dans la vieille tradition familiale et met tout particulièrement l’accent sur une exécution impeccable de la forme, un entraînement consciencieux et les avantages sur la santé et la pratique du combat.
Marin Spivack a commencé son le taiji auprès de deux maîtres réputés, Chen JinHong en 1995 puis Feng Zhiqiang en 1999. En 2002, il rencontre Chen Yu, fils du célèbre maître Chen Zhaokui et petit fils du légendaire Chen FaKe. Marin parlant couramment chinois, il tissera une relation profonde avec Chen Yu, lequel prendra Marin comme disciple (Tudi), faisant de lui son élève occidental le plus senior.